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A partir de la fin du mois de juin 1940, une partie de la Dordogne est occupée par les troupes allemandes après un effondrement militaire sans précédent de l’armée française. Le département est alors, à l’image du pays, coupé en deux par la ligne de démarcation, cette matérialisation humiliante de la défaite nationale.

La ligne de démarcation provoque une cassure majeure dans la vie quotidienne de ceux qui sont devenus des frontaliers et qui voient leurs habitudes sociales profondément bouleversées ainsi que les domaines économiques, juridiques et administratifs. Des villes, des villages et des hameaux sont divisés, des familles entières sont séparées.

Pendant presque trois ans, les troupes allemandes font régner la loi du vainqueur depuis leurs postes de contrôle surmontés de drapeaux nazis largement déployés par lesquels il faut obligatoirement passer pour se rendre d'une zone à l'autre ; ceux qui franchissent clandestinement la ligne de démarcation s’exposent à des peines de prisons ou au tir des patrouilles de la Wehrmacht et des douaniers.

Pourtant, dès l’été 1940, des systèmes de passages de courriers et d’hommes se constituent et ceux que l'on désignent sous le nom de passeurs deviennent des acteurs majeurs de la ligne de démarcation. Ainsi, alors que certains se livrent au trafic du marché noir et du passage clandestin, d’autres s’engagent clairement dans la résistance à l’occupant. Les rivalités sont féroces et les règlement de compte, les dénonciations et les trahisons représentent un danger constant susceptible de venir de partout et de frapper à n’importe quel moment.


264 pages, 209 photographies et documents

25 euros + 8 euros de frais de port (33)
 

La ligne de démarcation en Dordogne.  Passages clandestins, Résistance et répression (1940-1943)

 

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